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La Gestion

 

 

Les fonds de Gestion

L'épargne salariale est gérée à l'extérieur de l'entreprise, par une banque, une assurance, un groupe de protection sociale, une mutuelle.
 

Attention : la loi de modernisation sociale (LME) du 4 août 2008, les entreprises de proposer à leurs salariés, dans le cadre de tous les plans d’épargne entreprise (PEE), un Fonds Commun de Placement d’Entreprise Solidaire (FCPES)  parmi le choix des fonds proposés. Cette obligation s’applique à partir de janvier 2010. Cette obligation existe depuis 2001 pour les plans d’épargne pour la retraite collectifs (PERCO).
Ce sont en fait des têtes de réseau de l'économie solidaire, assimilées entreprises solidaires, qui reçoivent ces participations : France active, Garrigue, la Nef, Habitat et humanisme, Adie..., dans l’objectif de faciliter la gestion de ces fonds. Il leur revient ensuite de redistribuer ces produits de l'épargne salariale vers des projets de l‘Economie Sociale et Solidaire (ESS). Pour terminer, dans l’objectif d’une plus grande transparence pour accompagner les salariés dans leurs choix de placements solidaires, l’association Finansol labellise ces fonds solidaires.


Le choix du Gestionnaire


Les acteurs de l'épargne salariale :

 

Le choix du Gestionnaire

Sous son apparence technique, le choix du gestionnaire est un élément décisif de l'accord. C'est en effet à cette occasion que les négociateurs déterminent les supports financiers, la qualité des services, les coûts de gestion de l'épargne, l'orientation des investissements et le contrôle exercé sur le gestionnaire.

Le point de vue CFDT

Pour choisir le gestionnaire, les négociateurs CFDT auront donc à leur disposition une liste des fonds les plus satisfaisants pour les salariés. Cette liste de gammes labellisées par le comité intersyndical de l'épargne salariale (CIES) est disponible à l'adresse suivante : http://comite.cies.free.fr/archive.htm

 

Que faire des PEE existants ?

Apanage des grands groupes, l'épargne salariale a donné lieu à la création de fonds de gestion propres à chaque entreprise, qu'ils soient consacrés à de l'actionnariat salarié ou à de l'épargne diversifiée.

Cette solution, adaptée à un  marché spécifique, perd de son intérêt avec la généralisation de l'épargne salariale. A cette occasion, les gestionnaires vont créer des fonds nationaux et interprofessionnels, conformes aux demandes de la CFDT et du comité intersyndical et sans doute plus compétitifs - tant du point de vue des services offerts que des coûts des gestion - que ceux existant aujourd'hui ; Rien ne s'oppose donc à ce que les PEE existants ou à créer soient investis dans un fonds labellisé par le CIES. Ceci veut-il dire que les partenaires sociaux de l'entreprise seraient coupés de l'épargne salariale qu'ils ont mise en place ? Clairement non.

Le point de vue CFDT

En ce qui concerne l'épargne salariale, la CFDT distingue deux fonctions :

  •  une fonction de négociation conduite dans l'entreprise,
  •  une fonction de gestion des fonds, dans l'intérêt des salariés, qui ne relève pas de la même logique que le dialogue social. Pour contrôler le bon fonctionnement de cet aspect, un conseil de surveillance national et interprofessionnel constitue une solution adaptée.

La coupure nette entre plans d'entreprise et fonds d'entreprise est conforme à la philosophie de la CFT. Dès lors que l'épargne salariale est bien de l'argent des salariés, au même titre que le salaire, elle doit échapper au contrôle du chef d'entreprise. Les conditions de sa gestion ne peuvent être soumises à d'autres considérations que l'intérêt des salariés. C'est pour assurer leur défense que la CFDT propose une approche globale, centrée sur les objectifs qu'elle poursuit (meilleur rapport qualité/prix pour les salariés, investissement socialement responsable), garantie par des moyens de contrôle conséquents (conseil de surveillance à majorité syndicale, réunion périodique de ce conseil, capacité de sa part à contrôler réellement la gestion) et respectueuse des mandats de gestion que les négociateurs confieraient à ces fonds, à l'issue des négociations.

 

La société de gestion
  •  société de gestion de portefeuilles pour le compte d'un tiers,
  •  objet exclusif : gestion de Fonds,
  •  spécifiquement agréée par l'AMF (l'autorité des marchés financiers)
  •  responsable de la gestion dans le cadre de l'orientation fixée par le règlement du Fonds
  •  responsable de la gestion devant le Conseil de Surveillance du Fonds (rapport annuel de gestion), responsabilité directement proportionnelle au degré de liberté donné.

La société de gestion : plusieurs schémas possibles dans un dispositif d'épargne salariale

  •  Traditionnel (cas le plus fréquent) : la société de gestion du FCPE assure elle même la gestion financière du FCPE : gestion directe en lignes-titres, gestion "en fonds de fonds", avec un ou plusieurs OPCVM de la même société de gestion, voire d'autres sociétés de gestion, choisis par elle.
  •  Gestion déléguée : la société de gestion du FCPE délègue la gestion financière du FCPE à une autre société de gestion d'actifs (mandat de gestion). Cette délégation peut être partielle et compléter une gestion tradionnelle.
  •  Architecture ouverte : la société de gestion du FCPE pilote l'allocation d'actif du FCPE entre un ou plusieurs OPCVM gérés par d'autres sociétés de gestion, choisis par l'entreprise cliente et dans des proportions fixées par elle : rôle de "gestionnaire de tête".

 

Le valorisateur (société de gestion, société de gestion distincte, prestataire)
  •  Assure la gestion comptable du fonds
  •  Calcule la valeur liquidative (valeur unitaire) de la part du fonds, selon la fréquence prévue au réglement de celui-ci, en divisant l'actif net du fonds par le nombre de parts détenues par le fonds.

 

 

Le dépositaire

Etablissement nécessairement distinct de la société de gestion.

Rôle généralement "transparent" par rapport aux porteurs de parts, mais ESSENTIEL :

  •  encaissement et paiements liés aux souscriptions / rachats (déblocages, anticipés ou non),
  •  exécution des ordres du gérant : achat, échange, vente de titres composant le portefeuille du fonds,
  •  contrôle de l'inventaire des actifs du fonds établi par la société de gestion, et certification,
  •  contrôle de la régularité des opérations au regard de la législation des FCP (fonds communs de placement) et du règlement du fonds.

 

Le teneur de registre

 

®Il tient les registres des porteurs de parts en assurant la gestion administrative de leurs comptes individuels : gestion des mouvements de souscription et de rachat et des délais d’indisponibilité, information correspondante des épargnants.
 

 

Le teneur de compte conservateur de part (TCCP)

  •  il est obligatoirement distinct de la société de gestion, il est habilité par l'AMF,

  •  il initie tous les flux financiers correspondant aux versements, arbitrages et rachats impactant les FCPE.

 

 

Le contrôleur légal des comptes (ex. Commissaire aux comptes)
  •  il est désigné par la société de gestion après accord de l'AMF,
  •  il vérifie et certifie les comptes du FCPE,
  •  il informe la société de gestion et l'AMF en cas d'irrégularité,
  •  ses honoraires sont à la charge du fonds.

 

 

Le conseil de surveillance (CS) : un rôle politique souvent négligé
  •  tout FCPE est piloté et supervisé par un CS,
  •  un CS par FCPE, mais la possibilité reste ouverte pour le règlement d'un Plan de prévoir un Conseil commun à plusieurs FCPE dès lors qu'ils sont tous "diversifiés" (art L 214-39),
  •  les modalités de fonctionnement sont définies par le règlement du FCPE (ou le règlement du Plan).

Composition :

  •  salariés représentant les porteurs de parts, eux-mêmes porteurs de parts, élus ou désignés par le ou les CE concernés, ou désignés par les organisations syndicales représentatives.
  •  pour moitié au plus, des représentants de l'entreprise ou des entreprises concernées (sans condition d'être porteurs de parts).
  •  pour les FCPE investis à plus d'un tiers en titres de l'entreprise (art L 214-40), le CS peut aussi être composé uniquement de salariés de l'entreprise, élus sur la base du nombre de parts détenues par chaque salarié porteur de part.

Présidence : la présidence est tenue obligatoirement par un salarié représentant des porteurs de parts. La présidence est choisie par les membres du CS.

Règles de décision (majorité et quorum) : elles sont définies par le règlement de FCPE.

Rôle :

  •  il se réunit au moins une fois par an en présence de la société de gestion (gestionnaire administratif + gérant des fonds),
  •  il contrôle la gestion financière, administrative et comptable du Fonds pour le compte des proteurs de parts. Il s'agit donc des aspects
    • financier : performances passées, comparaison avec un indice ou un panier de référence, volatilité, examen au regard de l'évolution passée et à venir des marchés
    • administratif : qualité de l'information donnée aux porteurs, suivi des opérations sur titres, qualité des informations juridiques
    • comptable : analyse des comptes, qualités de la valorisation du portefeuille.
  •  il met les informations obtenues à la disposition des salariés grâce à une communication adaptée.

Pouvoirs :

  •  il prend toutes les décisions importantes affectant la vie du Fonds (fusions, changement d'orientation de gestion)
  •  il exerce les droits de vote attachés aux valeurs comprises dans le Fonds (pour les Fonds diversifiés, il peut déléguer cette attribution à la société de gestion, hormis pour les titres de l'entreprise elle-même)
  •  il peut agir en justice pour défendre l'intérêt des porteurs.

 

 
   

 

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