S’emparer de la
revendication de l’épargne salariale et en faire une priorité syndicale,
constitue pour la CFDT un levier supplémentaire d’action afin de concrétiser
ses ambitions de transformation sociale.
Depuis de nombreuses années
la CFDT a porté un intérêt certain à l’épargne salariale, les négociations
sociales concernant la participation, l’intéressement, les plans d’épargne,
leur
sécurisation et la promotion de l’investissement socialement responsable
(ISR) nous permet de répondre aux préoccupations des salariés.
Un travail important
a déjà
été réalisé mais nos objectif reste ambitieux et multiples :
- Sécuriser les
investissements issu de l’épargne salariale sous toutes ses formes par le
biais des conseils de surveillance des FCPE (Fond commun de placement
d’entreprise), accentuer notre poids dans le contrôle des entreprises en
exerçant systématiquement les droits de votes dans les assemblées générales
des sociétés, en posant des questions écrites ou orales à la direction des
entreprises.
Le droit de vote est rendu
obligatoire par la loi, il doit être systématique.
Afin d’obtenir un maximum
d’efficacité il faut s’appuyer sur des gestionnaires compétents,
expérimentés et reconnus par la communauté financière en engageant un dialogue
avec eux et en leur posant nos exigences. En ce sens, la formation des membres des
conseils de surveillances s'avère nécessaire.
Il conviendra également de
renforcer et mieux coordonner nos actions entre FCPE.
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- Faire de cette épargne un
moyen d’intervention au service d’objectifs de solidarité et de développement
durable par des investissements dans les entreprises ayant les meilleures
pratiques sociales et environnementales. (La Fédération a conclu un
partenariat avec l’agence de notation VIGEO)
La création de fonds
labellisés encadrés par le CIES (comité intersyndical de l’épargne salariale)
et leur mobilisation dans la négociation des accords doit répondre à ces
enjeux.
- Lutter contre les
inégalités, en diffusant l’épargne salariale dans les TPE/PME, en favorisant
l’accès des bas salaires et en articulant ces instruments avec les
politiques salariales tout en étant vigilant à ce que cette rémunération complémentaire ne se
substitue pas à un élément de salaire.
Dans cette optique la loi de
décembre 2006 destinée à élargir l’épargne salariale, à défaut d’abaisser le
seuil de participation obligatoire en dessous de 50 salariés, a apporté
l’obligation de négocier et d’aboutir à des accords de participation au
niveau de chaque branche professionnelle.
Ces accords sont des moyens
important de développement de l’épargne salariale au TPE/PME avec la
constitution de PEI et PERCOI.
Il nous faut donc solliciter
les organisations patronales de chaque branche afin d’obtenir l’ouverture
des négociations.
Les enjeux sont donc de
taille : réduire des inégalités, sécuriser l’épargne des salariés, peser sur les
entreprises et promouvoir l’ISR.
Nous devons être à
l’initiative et réussir les négociations à venir tout en valorisant nos
actions auprès des salariés, l’épargne salariale doit être un élément
d’action syndicale à part entière, n’oublions pas qu’il s’agit de l’argent
des salariés.
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