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L'ISR

 

 

 

L'Investissement Socialement Responsable : UNE IDEE A DEVELOPPER !

   L'idée centrale de l'ISR est d'orienter l'épargne salariale des investisseurs vers des sociétés qui concilient développement durable, respect de valeurs sociales, éthiques, et environnementales... C'est sur cette base que des investisseurs socialement responsables cherchent à sélectionner les valeurs entrant dans la composition de leur portefeuille de titres, en combinant critères financiers et critères extra-financiers.

    L'investissement socialement responsable consiste donc à choisir des supports d'investissements, en actions bien sûr, mais aussi des obligations, voire des placements monétaires, non seulement selon des critères financiers classiques, mais en prenant en compte de manière importante des critères extra-financiers. Il s'agit du mode de gestion de l'entreprise, on parle volontiers maintenant de "gouvernance d'entreprise" , en particulier vis-à-vis de ses salariés, mais aussi de ses actionnaires, de ses clients, de ses fournisseurs.

   L'idée qui sous-tend cette démarche ISR est que les entreprises qui respectent le mieux cet ensemble de critères doivent permettre un développement durable de l'entreprise, et, à terme, amener de meilleurs résultats que dans celles obsédées par une vision court-termiste, finalement nuisible.

 

   Dans la conception de l'ISR de la CFDT, il ne s'agit pas de stigmatiser des entreprises, de chercher a priori à les exclure de choix d'investissement, mais d'utiliser l'ISR comme un nouveau levier de l'action syndicale, et donc d'être en capacité d'influer sur la politique des entreprises par la menace de ne pas figurer parmi les sociétés considérées comme socialement responsables, et donc de ne pas bénéficier d'un flux financier en sa direction.

   Ainsi , la démarche ne vise pas à exclure des entreprises de choix de portefeuilles, mais à faire changer l'entreprise au bénéfice de ses salariés, des autres parties prenantes et de toute la société qui l'entoure. Dans ce sens, le dialogue entre les entreprises, les représentants des salariés aux différents niveaux et les gestionnaires financiers est important. Une entreprise peut être exclue d'un horizon de placements, mais elle doit savoir pourquoi et donc avoir la possibilité, si elle veut, de prendre en compte les manques ou les reproches qui lui sont faits.

   L'intérêt pour la démarche ISR est tel aujourd'hui que la plupart des gestionnaires de fonds, banques, compagnies d'assurance, groupe de prévoyance proposent un ou des fonds procédant ainsi. Même les plus réticents à l'ISR, pressentent bien qu'une entreprise avec une mauvaise gouvernance, un mauvais climat social, des conflits avec des parties prenantes, fournisseurs, ONG sur des questions d'environnement... à des facteurs de "risques", qui entravent son développement et peuvent handicaper ses résultats.

   Ainsi, il est intéressant de remarquer que, déjà, chez les gestionnaires où il existe des ISR et non ISR, l'appréciation négative portée par les gérants ISR est aussi prise en compte par les gérants des autres fonds qui y voient, pour le moins, des signes d'alertes.

 

Pourquoi une gestion financière ISR ?

La gestion ISR est une nouvelle technique de gestion qui prolonge et enrichit l'analyse financière traditionnelle par l'introduction de critères extra-financiers.
Ses objectifs sont de concilier, au niveau d'un placement financier de longue durée, rentabilité, politique sociale, respect de l'homme (certains s'arrêterons au concept de "respect de l'humain"), de l'environnement et des générations à venir.

Elle vise ainsi à sélectionner des entreprises qui offrent à la fois une solidité financière et un schéma de développement respectueux des normes sociales et environnementales.

Les fonds labellisés ISR peuvent être sélectionnés selon plusieurs critères ESG (Environnement-Social-Gouvernance), comme par exemple :

1.l’environnement (organisation et certification des sites, prévention des pollutions, gestion des déchets,…)

2.les ressources humaines (conditions de santé et sécurité, qualité du dialogue social, conditions de travail,…)

3.les relations avec les clients et les fournisseurs (qualité et sécurité des produits, sélection et audit des fournisseurs et sous-traitants sur des critères,…)

4.la société civile (participation à des actions en faveur de l’éducation, de la santé ou du développement durable,…)

5.Les droits de l’humain (respect des droits de l’humain, non discrimination, élimination du travail des enfants et du travail forcé,…)

6.la gouvernance d’entreprise (transparence de l’information aux actionnaires, équilibre des pouvoirs et indépendance des administrateurs,…

 

Attention : il ne faut pas confondre l'ISR avec l’épargne solidaire qui repose quant à elle sur un investissement direct dans une entreprise à forte utilité sociale comme la réinsertion de publics défavorisés dans la vie active, l’accès au logement, les activités d’aide à la personne, de commerce équitable…

 

 

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